La 2e vague semble montrer des signes d’essoufflement. Il s’agit d’une bonne nouvelle. Toutefois, nous devons être prêts si une recrudescence des cas et des hospitalisations survient. C’est dans cette optique que les différents travaux préparatoires se poursuivent en vue d’une éventuelle application du protocole de priorisation des soins intensifs, au besoin.
Ce que vous devez savoir sur le protocole
- Il s’agit d’une mesure de dernier recours.
- Seul le gouvernement peut activer le protocole. Il doit y avoir une saturation entre 150 % et 200 % de la capacité d’accueil des soins intensifs de l’ensemble du réseau (pas uniquement d’un établissement ou d’une région spécifique).
- On s’y prépare… au cas où. Il y a plusieurs mesures qui sont prévues afin d’éviter d’en arriver là.
- Le protocole concerne les adultes uniquement.
- Son objectif : sauver le plus de vies possible! La priorisation repose en effet sur les chances de survies des patients. Des motifs discriminatoires (ex. : sexe, race, état civil, déficience, etc.), la « valeur sociale » d’un individu ou le jugement quant à sa qualité de vie n’influenceront d’aucune manière la priorisation.
- Tous les patients obtiendront des soins. Les personnes qui ne pourront être admises aux soins intensifs continueront de recevoir les soins les plus appropriés à leur état.
- Dans l’éventualité où le protocole devait être appliqué, des outils et du soutien seront disponibles pour le personnel et les médecins concernés ainsi que pour les usagers et leurs proches.
Où en sommes-nous?
- Un comité de travail est responsable de coordonner les différents travaux de la phase préparatoire au protocole.
- Un plan d’action a d’ailleurs été élaboré
en ce sens. Celui-ci comprend notamment :
- un volet communication;
- les activités de préparation des médecins, des trios de priorisation ainsi que du personnel (incluant formation et simulations);
- la mise sur pied d’une équipe de soutien éthique et psychologique pour le personnel et les usagers/proches.
- Les membres des différents trios de priorisation ont été identifiés.
Constitués de 2 médecins et 1 clinicien éthicien, ils seront responsables d’évaluer (de manière objective et éthique) les demandes de soins intensifs en fonction du diagnostic et des paramètres cliniques établis par le protocole.
- Les membres de l’équipe dédiée au soutien éthique et psychologique sont également connus.
- La formation du personnel et des médecins concernés par le protocole débutera au cours des prochaines semaines.
- Un comité central local, qui relève directement du CMDP, a également été créé. La première rencontre est prévue d’ici la fin février. Ce comité assurera une vigie en termes de qualité et de la cohérence de nos façons de faire (trajectoires, procédures, décisions, etc.), et ce, en lien avec les enlignements du ministère.
Pour en savoir plus sur le protocole : Le protocole de priorisation en bref.