Le contexte de pandémie et la quarantaine actuelle suscitent plusieurs craintes dans la population. Le portrait est assez généralisé : on constate que les gens consultent beaucoup moins pour leur état de santé ou leurs différents besoins de soins ou de services sociaux.
Devant ce constat, la première ligne du territoire s’est mobilisée afin de s’assurer que les usagers les plus vulnérables ne soient pas laissés à eux-mêmes.
Constatez par vous-même certaines mesures qui ont été déployées au cours des dernières semaines :
Les travailleurs sociaux et les infirmières en santé mentale des GMF communiquent avec l’ensemble de leurs usagers vulnérables
L’intervention consiste à faciliter le processus d’adaptation et à réduire l’impact négatif de la pandémie afin de rétablir le plus rapidement possible le fonctionnement psychosocial des individus.
Si, aux termes de la conversation avec l’usager, un doute subsiste quant à son état, celui-ci peut bénéficier de plusieurs consultations supplémentaires afin d’assurer un suivi personnalisé, plus approfondi et donc mieux ajusté à ses besoins (suivis téléphoniques, consultation avec un spécialiste, référencement vers un organisme communautaire, etc.).
« Pour réussir ce tour de force, nous avons dû revoir l’ensemble de l’offre de service psychosociale en GMF » souligne Carmen Roy, adjointe à la DSPEM, développement 1re ligne enseignement et affaires médicales. « En 3 semaines, c’est près de 550 usagers qui ont été approchés pour un total de près de 700 interventions…bravo à tous! », ajoute-t-elle.
Le GMF-U en mode connecté avec ses usagers de 70 ans et +
Les personnes âgées quant à elles vivent aussi de nombreuses inquiétudes les amenant à moins consulter pour leur situation. Elles sont malgré tout plus vulnérables et donc plus à risque de complications si elles contractent la COVID-19.
Devant cette réalité et soucieuse pour leurs usagers plus âgés, l’équipe du GMF-U Jardins-Roussillon a choisi de communiquer avec l’ensemble de sa clientèle âgée de 70 ans et plus. Ça représente plus de 1590 personnes! Leur souhait étant de s’assurer que la personne :
- se porte bien;
- s’occupe;
- connaît et applique les consignes émises par la santé publique;
- est bien entourée et peut recevoir de l’aide pour ses différents besoins (épicerie, banque, pharmacie, etc.).
Pour ce faire, l’équipe a développé un questionnaire pour guider les infirmières et les infirmières auxiliaires dans leur évaluation de la clientèle. Ce même questionnaire était également utilisé par les médecins, infirmières praticiennes spécialisées (IPS) et résidents qui désiraient eux-mêmes communiquer avec leurs patients.
En cas d’inquiétude(s) en lien avec la santé de l’usager, un rendez-vous téléphonique est donné avec le médecin/l’IPS/un des résidents du patient.
« D’un point de vue médical, cette approche est très intéressante » souligne Dre Carpentier, médecin au GMF-U Jardins-Roussillon. « Quelques appels se sont d’ailleurs transformés en consultation. À titre d’exemple, une de mes patientes éprouvait des serrements à la poitrine depuis quelques semaines et n’avait pas osé consulter. J’ai pu la référer sur-le-champ à l’accueil clinique pour une investigation. J’encourage tous mes compatriotes médecins à faire de même avec leur clientèle vulnérable » ajoute-t-elle.
Cette initiative a été non seulement très appréciée de notre clientèle, mais également saluée par le département de médecine familiale de l’université McGill et par le DRMG local. BRAVO!
Quelques intervenants et un médecin en pleine action :
Parions que ces mesures sauront en inspirer plusieurs et qu’elles auront des effets plus que bénéfiques sur la santé de nos usagers!